Le tableau Scrum en gestion de projet : utilisation, exemples et bonnes pratiques

Scrum boards in project management

Que deviendraient les équipes agiles sans tableaux Scrum ? Visibilité sur les workflows, alignement des efforts, collaboration favorisée… Tous ces avantages en font un outil incontournable pour la gestion de projet agile. Et ce, aussi bien pour le développement logiciel que pour les projets informatiques.

Dans ce guide, nous vous expliquerons en détail en quoi consistent les tableaux Scrum et comment en créer un. À travers de multiples exemples, vous découvrirez leurs nombreuses possibilités d’utilisation dans votre gestion de projet. Nous terminerons par une liste de bonnes pratiques pour exploiter tout leur potentiel.

TABLE DES MATIÈRES

Qu’est-ce qu’un tableau Scrum ? Définition et finalité

Un tableau Scrum constitue un outil visuel qui permet aux équipes agiles de suivre la progression de leurs projets. C’est l’un des composants essentiels de la méthodologie Scrum. Clair et structuré, il facilite la gestion des tâches, la visualisation des workflows et la collaboration en équipe.

À haut niveau, un tableau Scrum reflète les différentes étapes du workflow d’une équipe. Il comporte pour cela plusieurs colonnes : À faire, En cours, En attente d’approbation, Terminé… Chaque tâche ou user story est représentée par une carte. Au fil de sa progression, cette carte passe d’une colonne à une autre. Ainsi, vous visualisez clairement le statut de chaque tâche.

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Rôle des tableaux Scrum dans la méthodologie éponyme

Pour bien comprendre le rôle des tableaux Scrum, vous devez d’abord cerner leur place dans la méthodologie du même nom.

Bref aperçu de la méthodologie Scrum

Scrum est un cadre agile créé dans les années 1990 par Jeff Sutherland et Ken Schwaber. Pour ses créateurs, c’était une réponse aux pertes d’efficacité des approches traditionnelles de gestion de projet. Ils l’ont conçu de façon à accélérer et optimiser le développement et la livraison de produit. Scrum repose ainsi sur le développement itératif, l’amélioration continue, les retours constants des utilisateurs et la collaboration transversale.

La méthodologie Scrum est structurée autour d’itérations appelées sprints dont chacune dure entre 2 et 4 semaines. Au cours d’un sprint, les équipes s’efforcent d’accomplir un ensemble de tâches hiérarchisées. Chaque sprint suit un cycle structuré qui comporte généralement quatre phases clés.

  • Planification de sprint. Chaque sprint commence par une session de planification lors de laquelle l’équipe définit les tâches à accomplir.
  • Daily stand-ups. Des réunions quotidiennes permettent d’évaluer la progression des tâches, d’éliminer les goulots d’étranglement et d’aborder les blocages. Chaque réunion dure entre 10 et 20 minutes.
  • Revue de sprint. Lors d’une session collaborative, l’équipe présente aux parties prenantes l’incrément de produit qu’elle vient d’achever. Elle recueille leurs retours et met à jour le backlog du produit pour maximiser la valeur des sprints à venir.
  • Rétrospective de sprint. Pour terminer, l’équipe revient sur le déroulement du sprint afin d’identifier les réussites et les défis. Elle procède à des ajustements qui visent à améliorer la collaboration et le workflow des prochains sprints.

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Avantages des tableaux Scrum pour ce processus itératif

À chaque étape de ce processus itératif, les tableaux Scrum jouent un rôle fondamental. Ils offrent une visibilité en temps réel sur les tâches en cours, en attente et terminées. Par ailleurs, ils aident vos équipes à rester alignées et concentrées sur la livraison de résultats de haute qualité.

Voici les principaux avantages des tableaux Scrum.

  • Transparence accrue. Ces outils permettent à tout moment de visualiser clairement le statut actuel des projets. Ils renforcent ainsi la transparence au sein des équipes agiles et envers les parties prenantes de votre organisation.
  • Collaboration et communication facilitées. Un tableau Scrum fait office d’espace de travail partagé où vos équipes visualisent clairement les tâches, blocages et dépendances. Elles peuvent ainsi hiérarchiser les tâches et lever les blocages plus efficacement.
  • Rythme soutenable. Ces outils contribuent à la gestion efficace de la capacité et au maintien d’un rythme de développement soutenable. Ils vous évitent de surcharger les membres de vos équipes et rendent les sprints plus prévisibles. Vos équipes sont ainsi en mesure de fournir un travail de haute qualité tout au long de chaque sprint.
  • Amélioration continue. Lors d’une rétrospective de sprint, le tableau Scrum permet d’analyser l’efficacité du workflow. Il vous aide à détecter les schémas (tâches fréquemment retardées, blocages récurrents…) et à identifier les axes d’amélioration. Vos équipes peuvent ainsi optimiser leurs processus au fil du temps.

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Comment le tableau Scrum relie tous les artefacts d’un sprint

Le tableau Scrum offre une représentation visuelle adaptée à l’approche itérative et collaborative qui caractérise la méthodologie Scrum. Directement relié aux artefacts qui définissent les tâches à accomplir, il comble l’écart entre la planification et l’exécution. Ainsi, il garantit l’alignement entre les efforts de vos équipes et les objectifs de leurs projets. Prenons quelques exemples.

  • Le backlog du produit constitue la liste exhaustive des tâches, fonctionnalités et correctifs nécessaires à un projet. Lors de la planification d’un sprint, l’équipe sélectionne les tâches dans ce backlog. Elle place sur le tableau Scrum les tâches à accomplir lors du sprint.
  • Le backlog du sprint désigne le sous-ensemble de tâches sélectionnées dans le backlog du produit pour un sprint précis. Ces tâches figurent sur le tableau Scrum qui reflète le travail actif de l’équipe.
  • Un incrément se définit comme un livrable ou un produit fonctionnel qui résulte d’un sprint. Les tâches marquées comme « terminées » sur le tableau Scrum contribuent à cet incrément.

Comment créer un tableau Scrum ? Guide pas-à-pas

Vous comprenez désormais l’importance des tableaux Scrum pour votre gestion de projet agile. À présent, passons en revue un processus en 9 étapes pour en créer un.

1. Choisir le type de tableau Scrum

En premier lieu, déterminez quel type de tableau Scrum convient le mieux à la dynamique et aux besoins de votre équipe. Vous avez deux possibilités :

  • Tableau physique. Lorsque tous les membres de l’équipe travaillent au même endroit, un tableau physique est idéal. L’équipe y place des notes adhésives qui représentent les tâches du sprint. Ce format favorise l’implication et les interactions.
  • Tableau virtuel. Des outils comme Trello, Jira et le logiciel Triskell intègrent des tableaux Scrum virtuels accessibles dans le cloud. Cette option permet une collaboration à distance et des mises à jour en temps réel.
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2. Identifier les colonnes qui reflèteront les étapes du workflow

Dans un second temps, déterminez quelles colonnes structureront votre tableau Scrum. Le nombre de colonnes dépend de la complexité du workflow de votre équipe. Toutefois, un tableau bien structuré inclut généralement les 4 colonnes clés suivantes.

  • La colonne « À faire » liste les tâches du sprint sur lesquelles l’équipe n’a pas encore commencé à travailler.
  • La colonne « En cours » réunit les tâches sur lesquelles l’équipe travaille actuellement.
  • La colonne « En test », « En attente de validation » ou « Revue de code » fait office de point de contrôle avant le passage au statut « Terminé ».
  • La colonne « Terminé » rassemble les tâches achevées qui satisfont les critères fixés en amont (en anglais, la « Definition of Ready »).

3. Définir les objectifs du sprint

Lors de la planification du sprint, définissez les objectifs qui guideront votre équipe tout au long du sprint. Veillez à ce que ces objectifs :

  • soient alignés sur les priorités métier et produit
  • clarifient les attentes pour un sprint réussi
  • fédèrent tous les membres de l’équipe autour d’un axe commun

Une fois les colonnes du tableau Scrum et les objectifs du sprint définis, passez à l’étape suivante.

4. Créer et remplir une carte par tâche

À présent, créez une carte par user story ou par tâche incluse dans le sprint. Affectez à chaque carte :

  • un titre évocateur et une description claire
  • une personne responsable de son accomplissement
  • un niveau de priorité (élevée, moyenne ou faible)
  • une estimation de l’effort (en points de scénario ou en temps)
  • une date d’échéance (qui peut être celle du sprint)
  • des sous-tâches ou dépendances, le cas échéant

Placez toutes ces cartes dans la colonne « À faire » de votre tableau Scrum.

5. Limiter le nombre de tâches en cours

Fixez ensuite le nombre maximum de tâches en cours selon les ressources disponibles et la capacité de votre équipe. Ainsi, avec une limite de trois tâches, la colonne « En cours » ne peut pas contenir plus de trois tâches simultanément. Cette limite présente plusieurs avantages.

  • Elle vous évite de surcharger votre équipe ou de provoquer des goulots d’étranglement.
  • Elle renforce l’efficacité de vos équipes.
  • Elle garantit qu’une nouvelle tâche ne démarre que quand une tâche en cours s’achève.

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6. Utiliser des couloirs ou des lignes

Les couloirs améliorent l’organisation de votre tableau Scrum. Ils vous permettent de classer les tâches par :

  • équipe ou rôle (développement, design, tests…)
  • priorité (élevée, moyenne ou faible)
  • type de tâche (nouvelle fonctionnalité, correction de bug, réduction de la dette technique…)

Cette classification accroît la clarté du tableau Scrum et aide vos équipes à gérer de multiples workflows simultanément.

7. Mettre à jour les cartes régulièrement

Un tableau Scrum doit rester à jour en permanence. Voici quelques bonnes pratiques pour vous en assurer.

  • Mettez à jour le statut des tâches quotidiennement. Le daily stand-up constitue le moment idéal pour cela.
  • Encouragez les membres de vos équipes à déplacer les cartes qui représentent leurs propres tâches au fil des différentes étapes.
  • Revoyez l’affectation ou la hiérarchisation des tâches selon les besoins de vos équipes ou de leurs projets.

8. Surveiller de près le graphique d’avancement

La méthodologie Scrum propose plusieurs KPI et autres indicateurs pour évaluer les tendances de livraison. Vélocité, délai de production, durée de cycle… Toutefois, vous ne devriez pas y voir les seuls critères de réussite de vos équipes.

Un graphique d’avancement représente visuellement le travail restant dans un sprint ou un projet au fil du temps. Voici quelques manières de l’utiliser.
  • Suivez la progression des objectifs du sprint.
  • Déterminez si l’équipe se trouve en bonne voie pour achever le travail prévu.
  • Identifiez les tendances et les pertes d’efficacité en amont.
Un graphique d’avancement montre :
  • la courbe de tendance idéale qui reflète le rythme de travail prévu
  • le travail restant, mis à jour au quotidien

Examinez ce graphique régulièrement pour évaluer la vélocité de l’équipe. Modifiez vos workflows lorsque nécessaire en vue d’atteindre les objectifs du sprint et de tenir les délais.

9. Faire le point et s’adapter

À la fin de chaque sprint, analysez le tableau Scrum pour identifier les axes d’amélioration de vos workflows. Cette étape vous permettra de renforcer l’agilité et l’efficacité de vos équipes. Lors de la rétrospective de sprint, posez-vous les questions suivantes.

  • Qu’est-ce qui a fonctionné ? Identifiez les schémas et workflows efficaces.
  • À quoi sont dus les retards ou les goulots d’étranglement à déplorer ? Détectez les pertes d’efficacité et leurs causes profondes.
  • Comment améliorer ce tableau Scrum ? Ajustez les colonnes, la limite de tâches en cours ou les couloirs si nécessaire.

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7 exemples de cas d’utilisation des tableaux Scrum dans vos projets agiles

Comme vous le voyez, le tableau Scrum s’utilise au quotidien. Flexible, il s’intègre de différentes manières à votre gestion de projet agile. Voici 7 exemples concrets qui illustrent ses possibilités d’utilisation par vos équipes.

1. Planification de sprint

Le tableau Scrum est essentiel à la sélection et la planification des tâches à accomplir lors d’un sprint. Il vous aide à visualiser la charge de travail et à la répartir efficacement entre les membres de l’équipe. Lors de la planification, cet outil contribue à garantir la présence d’objectifs clairs et d’un workflow bien défini.

Voici plusieurs exemples d’utilisation d’un tableau Scrum à cette étape.

  • Hiérarchisez toutes les tâches du backlog du produit selon leur valeur métier et leur faisabilité.
  • Décomposez les user stories en tâches de moindre ampleur réalisables pendant le sprint.
  • Demandez à chaque membre de sélectionner un nombre précis de tâches qu’il s’engage à accomplir lors du sprint.
  • Évaluez et répartissez les tâches de façon à éviter de surcharger certains membres de l’équipe.

2. Daily stand-ups

Un tableau Scrum renforce aussi l’efficacité de vos daily stand-ups. Il sert de source d’information unique qui préserve l’alignement de l’équipe et permet d’identifier les blocages.

Voici différentes manières de l’utiliser lors de vos daily stand-ups.

  • Mettez à jour le statut des tâches. Chaque jour, les membres de l’équipe rendent compte des tâches sur lesquelles ils travaillent. À cette occasion, demandez-leur de mettre à jour le statut de chacune directement sur le tableau Scrum.
  • Abordez les blocages. Passez en revue les tâches de la colonne « En cours » pour identifier les tâches bloquées et trouver des solutions.
  • Réaffectez des tâches. Si un membre de l’équipe rapporte qu’il est surchargé, revoyez la répartition des tâches en conséquence.
  • Assurez-vous de la progression du sprint. Confirmez que le sprint avance comme prévu et que les tâches s’achèveront dans les délais.

3. Gestion des tâches

L’une des principales fonctions du tableau Scrum consiste à faciliter la gestion des tâches dans les projets agiles. Vos équipes peuvent ainsi suivre la progression du travail, affecter des responsabilités et fixer des échéances.

Alors, concrètement, comment gérer les tâches dans un tableau Scrum ?

  • Répartissez les tâches dans les différentes colonnes : « À faire », « En cours », « Terminé »…
  • Renseignez les détails des tâches. Chaque carte devrait préciser le niveau de priorité, la personne responsable et les délais de la tâche.
  • Déplacez les tâches d’une colonne à une autre à mesure qu’elles progressent dans le workflow.
  • Collaborez efficacement. Donnez aux membres de l’équipe la possibilité de commenter les tâches, d’y joindre des fichiers et de rendre compte de leur progression.
  • Peaufinez le backlog du sprint. Revoyez la hiérarchisation des tâches inachevées ou reportées à des sprints ultérieurs.

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4. Identification of bottlenecks

Les tableaux Scrum se révèlent utiles pour identifier les goulots d’étranglement qui freinent la progression des tâches. Ils aident ainsi vos équipes à optimiser les workflows et à limiter les retards.

Pour identifier les pertes d’efficacité, restez à l’affût des indices suivants.

  • Tâches restées trop longtemps dans la colonne « En cours ». Cette durée inhabituelle cache fréquemment un problème potentiel.
  • Blocages liés aux dépendances entre les tâches. Visualisez les dépendances pour identifier les tâches bloquées dont d’autres tâches dépendent pour progresser.
  • Colonnes surchargées. Une surabondance de tâches dans la colonne « À faire », « En cours » ou « En test » témoigne souvent de pertes d’efficacité au niveau du workflow.
  • Charges de travail déséquilibrées. Identifiez les membres de l’équipe responsables d’un volume de tâches trop important par rapport aux autres membres. Vous pourrez alors mieux répartir les tâches.

5. Limite du nombre de tâches en cours

La limite de tâches en cours fixée pour un sprint doit contribuer à un workflow stable et maîtrisé. Un tableau Scrum permet de déterminer s’il convient de revoir cette limite à la hausse ou à la baisse. Il prévient ainsi le risque d’épuisement professionnel et augmente le taux d’achèvement des tâches.

Voici les principaux avantages d’une telle limite.

  • Maîtrise de la capacité de l’équipe. Un nombre maximal de tâches en cours garantit que la charge de travail de l’équipe reste soutenable.
  • Accent sur l’achèvement des tâches. Cette limite encourage l’équipe à achever les tâches en cours avant d’en commencer de nouvelles.
  • Efficacité renforcée. La réduction du nombre de tâches simultanées se traduit par un workflow plus fluide.
  • Identification des goulots d’étranglement. Lorsque le nombre de tâches en cours frôle la limite, l’équipe devrait se concentrer sur leur achèvement.
  • Hiérarchisation du travail en cours. Cette limite vous apporte la certitude permanente que l’équipe travaille uniquement sur les tâches prioritaires.

6. Revues et rétrospectives de sprint

À l’occasion des revues et rétrospectives, vos équipes évaluent le travail effectué tout au long d’un sprint. Elles peuvent ainsi optimiser leurs processus et, par là même, leurs performances à venir.

Lors de ces sessions, le tableau Scrum joue un rôle essentiel pour stimuler l’amélioration continue et le développement itératif. Voici quelques pratiques pour en tirer parti.

  • Faites le point sur le travail accompli. Passez en revue l’ensemble des tâches achevées lors du sprint, que vous trouverez dans la colonne « Terminé ».
  • Identifiez les réussites. Après l’analyse des tâches achevées, déterminez quelles stratégies se sont révélées les plus efficaces.
  • Analysez les objectifs manqués. Si certaines tâches restent inachevées, examinez les causes de leur retard.
  • Ajustez le workflow. Grâce aux données du tableau Scrum, peaufinez vos processus de façon à optimiser les performances lors du prochain sprint.

7. Communication with stakeholders

Le tableau Scrum facilite la communication avec les parties prenantes métier et accroît la transparence à leur égard. En effet, il leur donne les moyens de suivre la progression d’un projet en temps réel sans interrompre l’équipe.

Alors, comment améliore-t-il la communication avec les parties prenantes ?

  • Visibilité en temps réel. Les parties prenantes peuvent visualiser à tout moment les tâches achevées et les tâches en cours.
  • Confiance et autonomie. Cette visibilité sur la progression des projets renforce la confiance des parties prenantes envers l’équipe. Elle vous épargne les réunions constantes et les rapports sur le statut des projets.
  • Feuille de route limpide. Le tableau définit clairement le calendrier des livrables et des échéances du sprint.
  • Boucle de retour fluide. Avec un tableau Scrum virtuel, les parties prenantes peuvent vous transmettre leurs retours en fonction de la progression.

Différences entre les tableaux Scrum et Kanban

Les tableaux Scrum comptent parmi les outils les plus prisés des adeptes d’Agile pour gérer leurs tâches et workflows. Ce succès s’explique par leur versatilité et leurs nombreux cas d’utilisation.

Ils s’opposent à un autre cadre agile : les tableaux Kanban (du japonais « pancarte » ou « affiche »). Kanban est axé sur la création de valeur en continu et la prévention de la surcharge de l’équipe.

Les tableaux Scrum suivent une approche itérative. À l’inverse, les tableaux Kanban permettent une gestion du travail dynamique, sans calendrier prédéfini.

Tableaux Kanban vs Scrum

S’il s’agit là du principal aspect qui les distingue, c’est loin d’être le seul. Voici toutes les différences liées à la gestion et à l’utilisation des tableaux Kanban et Scrum dans vos opérations quotidiennes.

Aspect
Tableau Scrum
Tableau Kanban

Rôles

Chaque tableau s’accompagne de rôles précis : Scrum Master, Product Owner, équipe de développement…

Les équipes gèrent leur travail elles-mêmes, sans aucun rôle prédéfini.

Responsable du tableau

Chaque tableau est géré par une seule équipe Scrum, tandis qu’un Scrum Master facilite le processus.

Le tableau n’est associé à aucune équipe précise. Plusieurs équipes ou personnes peuvent y contribuer.

Cadence de travail

Le travail est divisé en sprints itératifs, délimités par des blocs de temps, dont chacun vise un objectif précis. Il est planifié avant le début du sprint.

Le travail est réalisé en flux continu, sans blocs de temps prédéfinis. Il progresse d’une étape à la suivante lorsque la capacité le permet.

Hiérarchisation des tâches

Les tâches à effectuer lors d’un sprint sont planifiées à l’avance. Elles ne peuvent pas être modifiées après le début du sprint.

Le choix des tâches dépend de leur priorité et de la capacité disponible, pour davantage de flexibilité.

Responsable des tâches

Toute l’équipe collabore à l’accomplissement des tâches et partage la responsabilité de l’atteinte des objectifs du sprint.

Chaque membre de l’équipe se concentre sur un aspect précis du workflow. Toutefois, la collaboration demeure essentielle pour éliminer les goulots d’étranglement.

Gestion des urgences

La planification de sprint vise à limiter les urgences imprévues tout au long du sprint.

L’ajout d’un couloir « Urgence » permet d’aborder rapidement — et en priorité — les tâches imprévues.

Gestion du backlog

L’équipe sélectionne des tâches dans le backlog du produit lors de la planification. Les tâches sélectionnées forment alors le backlog du sprint.

La gestion des tâches se veut flexible grâce au backlog des user stories.

Bonnes pratiques pour tirer parti des tableaux Scrum dans vos projets agiles et hybrides

Jusqu’ici, vous avez vu pourquoi le tableau Scrum constitue l’un des éléments fondamentaux de la méthodologie éponyme. Découvrez à présent comment tirer le meilleur parti de cette précieuse ressource. Voici nos recommandations et bonnes pratiques pour l’exploiter efficacement.

  • Personnalisez vos tableaux Scrum pour les approches hybrides. Si votre entreprise utilise des cadres de gestion de projet structurés (Waterfall, Phase-Gate…), procédez aux ajustements qui s’imposent. Par exemple, ajoutez une colonne « En attente d’approbation » où vous placerez les tâches qui requièrent une validation pour passer à l’étape suivante.
  • Automatisez vos processus pour une efficacité renforcée. Un tableau Scrum virtuel (comme ceux du logiciel Triskell) vous permet de configurer des alertes et notifications. Mises à jour en temps réel sur le statut des tâches, envoi de rappels, signalement des tâches en retard…
  • Utilisez des couleurs pour hiérarchiser les tâches. Instaurez un code couleur pour permettre à vos équipes d’identifier rapidement les tâches critiques sur leurs tableaux Scrum. Prévoyez diverses couleurs à employer selon le niveau de priorité, l’urgence ou le type de tâche.
  • Définissez les critères d’entrée et de sortie pour chaque colonne. Vous devez prévenir les goulots d’étranglement et éviter qu’une tâche ne s’éternise dans une colonne. Pour ce faire, définissez clairement les critères qui détermineront si une tâche est prête à démarrer ou terminée. En anglais, on parle de « Definition of Ready » et de « Definition of Done ». Ces critères doivent paraître limpides pour vos équipes — et ce, à chaque étape du workflow.
  • Auditez l’utilisation des tableaux Scrum. Suivez l’usage qu’en font vos équipes pour identifier les incohérences ou les pertes d’efficacité. Tâches obsolètes, colonnes aux cartes trop nombreuses… Recueillez également les retours de vos équipes afin d’optimiser la structure de leurs tableaux Scrum lors des prochains sprints.
Scrum Board in Triskell

Conclusion : les tableaux Scrum, incontournables dans vos projets agiles

Comme vous pouvez le voir, un tableau Scrum représente bien plus qu’un outil de suivi des tâches. Il aide vos équipes agiles à s’organiser et à collaborer efficacement sans détourner leur attention de la création de valeur. Cela en fait un pilier fondamental de la gestion de projet agile.

Pour tirer le meilleur parti d’Agile, il ne suffit pas de livrer rapidement. Ni d’installer un tableau blanc couvert de post-its qui symbolisent les tâches à accomplir. Vos équipes doivent relier leur travail à la stratégie globale et apporter de la valeur à votre société tout entière.

C’est pourquoi un outil PPM comme le logiciel Triskell dépasse la simple gestion des tâches. Triskell offre aux équipes agiles toutes les fonctionnalités nécessaires pour gérer les sprints, le backlog du produit et l’exécution des tâches. De plus, il leur donne les moyens d’aligner leurs projets sur les objectifs stratégiques de votre organisation.

Avec Triskell, vous pouvez intégrer l’exécution agile à la gestion de portefeuille d’entreprise. Vous avez ainsi l’assurance que chaque tâche contribue à la concrétisation de votre vision globale. En d’autres termes, Triskell garantit l’alignement de vos équipes agiles sur les objectifs de votre société. Et ce, que vous utilisiez Scrum, SAFe ou une approche de gestion de projet hybride. Ainsi, Triskell favorise la transparence, l’efficacité et la réussite à long terme de votre organisation.

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Questions fréquentes sur les tableaux Scrum

Certaines équipes rencontrent des difficultés à exploiter efficacement les tableaux Scrum. Voici les écueils les plus courants :

  • Mise à jour sporadique des tâches. Les mises à jour trop espacées se traduisent par des informations obsolètes ou trompeuses.
  • Surcharge des colonnes. La surabondance de tâches dans une colonne risque de provoquer des pertes d’efficacité et des goulots d’étranglement.
  • Tâches en cours trop nombreuses. Le non-respect du nombre maximum de tâches en cours réduit la concentration et ralentit la progression.
  • Non-utilisation du tableau lors des réunions. Vos équipes devraient interagir activement avec le tableau et l’utiliser comme support de communication lors des réunions.

Évitez ces erreurs pour garantir que vos tableaux Scrum restent des outils fiables et efficaces.

Bien sûr ! Très versatiles, les tableaux Scrum s’utilisent dans divers domaines, dont voici quelques exemples.

  • Les équipes marketing s’en servent pour suivre la progression de leurs campagnes.
  • Les départements RH les utilisent pour gérer leurs workflows de recrutement.
  • Les équipes de production y ont recours pour organiser leurs calendriers de production.
  • Les services financiers les exploitent pour suivre la budgétisation et les tâches financières.

Les tableaux Scrum permettent de gérer les itérations au niveau des équipes tout en les alignant sur la planification à plus haut niveau. Ainsi, ils s’intègrent idéalement à plusieurs outils de la méthode SAFe.

  • Tableau de programme. Suivez les dépendances entre vos équipes lors du PI Planning.
  • Solution de gestion de portefeuilles. Reliez l’exécution des tâches de vos équipes aux objectifs stratégiques de votre organisation.
  • Kanban aux niveaux supérieurs. Veillez à un workflow sans accroc depuis la formation d’une idée jusqu’à la livraison d’un projet ou produit.

Les tableaux Scrum se synchronisent à la cadence et à la structure de planification de SAFe. Ainsi, ils vous assistent dans le déploiement de l’exécution agile à grande échelle. Et ce, tout en préservant la visibilité et l’alignement dans toutes vos équipes.